Depuis le début du XXeme siècle, dans les pays développés, la production agricole a été bouleversée par un changement radical des pratiques. Très vite, des voix critiques se sont faites entendre. Discrètement mais avec conviction, elles présageaient des risques et des dangers de l'agriculture industrielle.
Force est de constater qu'aujourd'hui l'agriculture dite «conventionnelle» n'a pas complètement su relever le défi qu'elle s'était fixée (nourrir l'ensemble de l'humanité). De plus, il apparaît clairement qu'elle provoque et génère un grand nombre d'effets indésirables sur la santé humaine. Plus largement, elle met en grave danger l'ensemble des écosystèmes. Elle contribue négativement à l'évolution des paysages et participe au réchauffement climatique. Elle favorise la disparition de la petite paysannerie garante d'économie et d'autonomie agricole locale.
Une transition vers une ariculture plus saine paraît donc nécessaire... Elle doit se faire par l'acquisition de connaissances et de techniques propres à l'agriculture biologique (agroécologie, biodynamie, permaculture, agroforesterie...).
Aujourd'hui, ces nouvelles approches agricoles émergent, soutenues par de plus en plus de consom'acteurs. Elles viennent apporter une alternative au modèle agricole dominant. Ces pratiques nous invitent à mettre en œuvre de nouvelles façons de faire.
C'est dans ce contexte en mutation qu'ADALIA souhaite donner aux agriculteurs déjà en activité et aux futurs paysans, des connaissances pertinentes et pointues en matière d'agriculture biologique (agroécologie, biodynamie, permaculture...). Nous souhaitons ainsi participer à l'évolution et à la transition nécessaire pour favoriser des pratiques agricoles respectueuses des humains et des écosystèmes, pour aider à dynamiser une agriculture paysanne de proximité.
La volonté et la philosophie de l'agriculture biologique, biodynamique et permacole est de raisonner la production, pour ne pas avoir d'impact négatif sur les écosystèmes et plus largement sur l’environnement. La dimension humaine et sociale est prise en compte dans cette perspective.
Changer les pratiques agricoles, redimensionner les lieux de productions, valoriser les produits de la terre mais aussi probablement faire évoluer les habitudes de consommation, produire local, créer des emplois, dynamiser les circuits courts, favoriser les légumes de saison...
Un défi à relever par les agriculteurs d'aujourd'hui pour laisser une terre préservée aux générations futures...
Afin de faire face aux défis liés à la production (gestion des adventices, régulation des parasites, prédateurs et des maladies virales ou cryptogamiques), l'agriculture biologique a depuis les années 1920 développé de très nombreuses connaissances lui permettant de remplacer les produits phytosanitaires chimiques, les désherbants et les engrais minéraux. Aujourd'hui, une grande quantité de pratiques fiables sont au service de l'agriculture bio (auxiliaires, fertilisation organique, utilisation de préparations, plantes compagnes, engrais verts, purin, tisanes, décoctions et paillages...)
Nécessitant la maitrise de connaissances et de savoir-faire, l'agriculture biologique, dans la diversité de ses pratiques, demande par ailleurs aux professionnels de faire des choix techniques parmi les nombreuses possibilités qui leur sont offertes dans ce domaine (biocontrole, lutte intégrée, agroforesterie, biodynamie, permaculture...)